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mardi 18 février 2014

Pédophilie : La Watchtower sur le banc des accusés

Le 28 janvier 2014, un procureur du district de l'Oklahoma a déposé une injonction contre l'Organisation des Témoins de Jéhovah, particulièrement le Collège Central de la Congrégation Chrétienne des Témoins de Jéhovah, au motif de son implication dans la dissimulation des crimes de pédophilie.

Ce développement inattendu, qui concerne l'affaire Ronald Lawrence couverte par JWsurvey en novembre, a été rapporté par Jeanne LeFlore du McAlester Nouvelles-Capital.

Les reportages de l'époque montraient que la police enquêtait pour déterminer le degré de complicité des Anciens dans la dissimulation aux autorités des crimes de Ronald Lawrence. Aujourd'hui, les preuves s'accumulent, tendant à démontrer la culpabilité du corps dirigeant des Témoins de Jéhovah.

Selon les termes de  la motion, “les mesures prises par la congrégation, le bannissement à une ou plusieurs reprises (de Lawrence) et les directives du Collège Central envers les victimes et les membres de leurs familles au sujet de ces crimes constituent autant d'actes de “dissimulation” et de tentatives visant à empêcher les victimes de signaler les crimes aux forces de l'ordre”.

C'est en novembre dernier que Ronald Lawrence a été inculpé par la Cour de Justice du District du Comté de Pittsburgh pour 19 chefs d'accusation, dont 11 pour attentat à la pudeur, sept pour sodomie forcée, et un pour viol par instrumentation. Les documents de la Cour dressent une liste insoutenable de ces crimes, y compris le viol d'un enfant avec une cuillère en bois.
19 chefs d'inculpation pour crimes
pédophiles contre Ronald Lawrence
Un affidavit (déclaration écrite sous serment) déposé dans cette affaire affirme que M. Lawrence a fait part à la police de ses aveux auprès d'au moins quatre anciens, afin d'être réintégré dans la congrégation en 2005, suite à une précédente excommunication.

L'avocat de M. Lawrence a déposé une requête en décembre, préconisant que les accusations soient rejetées du fait que le délai de prescription avait expiré, demande aussitôt invalidée par le Procureur du District.

Peu après son arrestation, Ronald Lawrence a été libéré de prison moyennant le dépôt d'une caution de 50.000 $, assortie d'une injonction lui interdisant tout contact avec ses victimes.

Suite à la motion du 28 janvier, le Collège Central doit faire face à la perspective inédite d'être forcé à comparaître comme prévenu devant le tribunal, pour complicité présumée de dissimulation d'activité criminelle.

La date de l'audience n'a pas encore été fixée.

mercredi 22 janvier 2014

TJ et affaires criminelles

Témoins de Jéhovah sous les feux de la justice internationale
(Voir la page STATS)

Cette carte est conçue comme une base de données visuelle recensant les crimes commis par des membres de la communauté des Témoins de Jéhovah et portés à la connaissance du public. Son but n'est pas de stigmatiser les Témoins de Jéhovah comme des criminels, mais de dissiper les faux semblants entretenus par la société Watchtower et de mettre en lumière les effets pervers du fondamentalisme biblique.

Cette carte est mise à jour manuellement sur la base des plus récents rapports en provenance de la police, des tribunaux et des médias indépendants, mais elle ne donne pas une représentation exhaustive de tous les délits commis au sein des Témoins de Jéhovah. Seuls les crimes graves (meurtres, abus d'enfants, violences conjugales, suicides, morbidité relative aux interdits sanguins, etc.) y sont régulièrement répertoriés.



View Jehovah's Witness Crimes Worldwide in a larger map




 Extraits de chroniques au 22 janvier 2014 : consulter la page STATS




jeudi 26 septembre 2013

Témoins de Jéhovah : sexe, mensonge et omerta

Article paru dans le journal Lyon Capitale de Juillet 2013 n°724, reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur, Guillaume Lamy.

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Actualite/Societe/Temoins-de-Jehovah-omerta-sur-des-abus-sexuels

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Autre-contenu/Le-magazine/Lyon-Capitale-Juillet-2013-N-724

Cliquer sur la vignette pour lire l'article en plein écran
Egalement en téléchargement dans la rubrique Documents.

TJ et Pédophilie: les victimes parlent


Témoins de Jéhovah : des victimes d’abus sexuels racontent


Par Guillaume Lamy
  
         JOURNAL LYON CAPITALE  Article original publié le 23/07/2013  à 07:53



© Ben Lebègue
Il y aurait près de 400 cas de viols confessés possibles en France au sein des TJ (voir notre article d’hier). Lyon Capitale a recueilli trois témoignages sur des abus sexuels sur mineurs dans la communauté. L’avis de policiers des mœurs : “Les TJ, c’est le paradis des pédos !”


Jonathan, 33 ans, menacé de mort pour avoir dénoncé des abus

Sa mère était Témoin de Jéhovah. Alors, tout naturellement, il a baigné dedans. Avant de se faire baptiser en 2001. On lui a rapidement inculqué que le monde du dehors était un monde de dépravation, qu’eux seuls, les “TJ”, étaient des êtres purs. Quand, dans les années 1990, il y eut pas mal de médiatisation autour des Témoins de Jéhovah, l’association ouvrit (un peu) ses portes à l’extérieur. “On pouvait avoir des “amis”, faire partie d’un groupe de sport. Histoire d’embellir l’image.” Jonathan était plutôt heureux. Du moins, c’était ainsi, même s’il n’a jamais eu aucun ami, “sauf une fois un copain qui a passé une heure chez moi”.
Un jour, on lui rapporte qu’une mineure a été abusée. Il est allé voir le collège des “anciens”, qui ont ouvert une enquête. Mais la procédure a été un peu “spéciale”, car l’agresseur présumé était également un ancien, “quelqu’un de très puissant dont la parole n’est pas contestable”. Le nom de la victime est donné à l’agresseur. “Ils ont immédiatement dit que la fille était une affabulatrice et ont exercé des pressions sur elle. Il y a eu des faux témoignages. Car, si un ancien te demande de mentir, tu mens.”
Jonathan a enchaîné les “conseils de discipline”. De témoin indirect, il passe accusé. Mais il ne se laisse pas faire. Alors on l’intimide, on essaie de le faire taire. Et tous les moyens sont possibles. On apeure son fils, on le menace de mort. On répand de fausses rumeurs en ville. Aujourd’hui encore, il n’est “pas tranquille”. “Et, si je déménage, mon dossier passera de congrégation en congrégation, de ville en ville. On est à la limite de Big Brother. C’est simple, quand il y a une affaire, on fait taire la victime et ceux qui veulent remonter l’info, car ça nuit à l’image de l’organisation.”

Céline, 38 ans, agressée par son propre frère

De 7 à 17 ans, Céline a subi des attouchements de son frère. Ce dernier a expliqué son geste par sa stricte éducation qui l’empêchait d’avoir des petites amies. À la suite d’une confidence à une amie lycéenne, les faits sont rendus publics. Céline passe directement en conseil de discipline des Témoins de Jéhovah, au motif qu’“on ne doit pas traîner en justice son propre frère”. Elle subit une réprimande privée (comme son frère) devant une vingtaine de personnes. Ses parents la contraignent à assister au procès de son frère (elle n’y était pas obligée, compte tenu que c’était le procureur de la République qui avait porté plainte) afin que le procès se tienne à huis clos et que les médias ne s’emparent pas de l’affaire. Elle sera ensuite chassée de chez elle. Ses propres parents la traiteront de traînée dans toute la ville. Elle est aujourd’hui harcelée depuis des années : “Ils savent tout, je ne peux pas faire un pas sans être sûre qu’ils ne seront pas là.”

Anne, 26 ans, humiliée en public

“Je n’oublierai jamais cet “ancien” qui, lorsque j’avais 13 ans, a profité de la prédication et d’un séjour chez lui pour se livrer à des gestes déplacés. Lorsque j’ai parlé, il a nié et, comme j’étais une “rebelle”, ma propre mère a considéré que c’était moi qui avais menti et affabulé, provoquant un scandale honteux qui m’a valu mon premier passage devant le “comité des anciens” et l’humiliation cuisante qui s’ensuit, car le secret n’existe pas chez les témoins : toute “mauvaise conduite” est étalée devant la congrégation tout entière. Le pire, c’est que je n’étais qu’une enfant sans moyen de défense équitable face à la suprématie d’un adulte-témoin-modèle et, qui plus est, affecté à un grade de responsable. Les Témoins de Jéhovah ne sont pas plus saints que le commun des mortels, simplement ils sont plus contrôlés et éventuellement plus ou moins sévèrement sanctionnés : de quoi s’assurer une apparence de perfectibilité.”

Les “TJ”, paradis des violeurs selon la police des mœurs

“Les Témoins de Jéhovah ? C’est le paradis des pédos.” Ça pourrait être une réclame de très mauvais goût. C’est pourtant un fait attesté par plusieurs policiers de la brigade des mœurs. Selon eux, il y a deux profils distincts : il y a le pédophile Témoin de Jéhovah au sens strict. “Les TJ sont tellement frustrés du point de vue sexuel qu’au bout d’un moment il y en a qui pètent un câble et vont vers des enfants. On le sait justement par ces enfants qui, quand ils sortent à l’extérieur, se trémoussent ou se dénudent devant leurs copains en disant qu’ils font ça avec leurs parents.”
Il y a aussi les pédophiles qui s’introduisent chez les jéhovistes, “deviennent de bons petits soldats parce qu’ils savent que tout le monde va se taire. Ils utilisent les TJ pour assouvir leurs besoins. C’est eux qui nous le disent quand on arrive à les interpeller”.
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mercredi 17 juillet 2013

TJ, Pédophilie et Loi du Silence

Nouvelle affaire de mœurs mettant la Watchtower dans l'embarras


Gordon Leighton a avoué ses crimes à trois anciens,
qui ont ensuite refusé de témoigner devant la Cour
Les Journaux du Nord-Est de l'Angleterre révèlent une nouvelle tentative de dissimulation de la part des Témoins de Jéhovah dans une affaire judiciaire de pédophilie.
Lambton, Washington, Royaume-Uni. Gordon Leighton, Assistant Ministériel, a avoué aux anciens de sa congrégation avoir agressé une jeune fille. Trois anciens, Simon Preyser, Harry Logan et David Scott, se sont réunis avec lui pour statuer sur la suite à donner.
Le Procureur Katherine Dunn relate ce qui s'est passé, devant la Crown Court de Newcastle :
“Après avoir d'abord nié les allégations, il s’est effondré et a admis avoir agressé sexuellement la plaignante.”
En dépit des aveux de Gordon Leighton, l'affaire a été couverte et traitée en interne. Mais en 2009, la victime, aujourd'hui adulte, a rompu le silence en déposant une plainte à la police, laquelle a ouvert une enquête. Néanmoins, les anciens impliqués ont refusé de coopérer avec les enquêteurs de police pendant trois ans.
Quand l'affaire a été portée devant les tribunaux, les trois anciens n'ont pas répondu aux mandats de comparution et ont fait dire à leur avocat qu'ils avaient “un devoir envers Dieu”, celui de garder la confession de Leighton confidentielle. Preyser, Logan et Scott ont également entrepris de contester légalement leurs convocations pour motif religieux. Après des mois de bataille juridique, l’ordre de témoigner leur a été intimé par le juge Penny Moreland.
Le juge Moreland a justifié ainsi la non-recevabilité de leur requête à ne pas comparaître:
“Il est de l'intérêt public d'auditionner ces témoignages. Ce que répondra la défense à cette occasion est d'une grande importance dans le procès.”
Malgré cette décision, les anciens ont refusé de témoigner jusqu’à ce que, quelques heures avant l'audience, ils soient contraints de comparaître comme témoins devant le jury.

jeudi 28 juin 2012

Affaire Conti : une peine de 28 millions de dollars requise à l'encontre des Témoins de Jéhovah

Sur l'un de ses sites officiels de la Watchtower, on apprend de façon laconique que les Témoins de Jéhovah vont faire appel contre le jugement d'un tribunal de Californie les condamnant à plusieurs millions de dollars de dédommagement dans une affaire présumée de pédophilie. Selon James McCabe, l'avocat principal de la Watchtower, l'organisation des Témoins de Jéhovah ne saurait être tenue pour responsable des agissements d'un seul de ses membres. Qu'en est-il réellement ? Voici les faits.

1995-1996

Alors âgée de 9 ans, la jeune Candace Conti est victime de sévices sexuels perpétrés par Jonathan Kendrick, un responsable Témoin de Jéhovah, pédophile récidiviste. 



Jonathan Kendrick n'en est pas à sa première victime. Fin 1993, cet assistant ministériel avait déjà été convoqué par les anciens pour deux faits semblables et sanctionné en perdant sa charge. Toutefois, ni les membres de la congrégation locale ni la police n'ont été informés de ses actes.

Bénéficiant de la stricte confidentialité entourant ses crimes, Kendrick a ainsi pu conserver la confiance des familles de la congrégation et gagner l'amitié des parents de la jeune Candace avant d'abuser d'elle.


2011-2012

Le 28 janvier 2011, Candace Conti dépose une plainte contre la Société Watchtower, sa congrégation de Fremont en Californie ainsi que Kendrick, sous le pseudonyme de Jane Doe pour protéger son identité. Elle explique que les anciens de sa congrégation, qui n'ont fait qu'appliquer les règles internes de la Watchtower, étaient au courant du crime de Kendrick et du risque de récidive, mais qu'ils ont préféré tenir l'affaire secrète.

Dans son verdict rendu le 12 juin 2012, la Cour supérieure du comté d'Alameda en Californie a estimé que non seulement l'agresseur, mais aussi la congrégation locale de Freemont Nord et plus encore la Watchtower étaient pénalement responsables du préjudice subi par Candace Conti et devaient verser à ce titre des dommages et intérêts punitifs et compensatoires conséquents.

Le jury a estimé le préjudice à 28 millions de dollars, dont 21 millions à verser par la société Watchtower

Ce montant a été déterminé en fonction de la situation financière de la Watchtower, révélée dans un rapport officiel de Robert J. Schnack à la demande du tribunal. Ce rapport indique que la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., dispose alors de 30 millions de dollars en cash et que la valeur de ses biens immobiliers s’élève à environ un milliard de dollars.